Le Covid et les jeunes, ce que nous en savons…

Le Covid et les jeunes, ce que nous en savons…

Que savons nous des impacts de la covid ?

 

Depuis le début de la crise sanitaire, le quotidien des jeunes a été affecté dans tous ses aspects : études, emploi, budget, vie sociale et quotidienne. Les cours en distanciel, assortis de mesures telles que les confinements ou le couvre-feu, réduisent les journées à des apprentissages en ligne, sans loisirs et avec peu d’interactions, et soumis à des aléas techniques (accès à Internet, problèmes matériels…). De plus, l’impossibilité de recourir à des secteurs pourvoyeurs d’emplois pour les étudiant·e·s comme la restauration, ou qui offraient des débouchés d’insertion comme l’aéroportuaire, mettent de nombreux·ses vingtenaires dans une situation financière critique – en témoignent les longues files d’attentes à chaque distribution de la banque alimentaire. Nombreux sont les facteurs qui poussent au décrochage, et les chiffres sont sans appel : 70 % des jeunes ont eu du mal à poursuivre leurs études (selon une enquête Odoxa-Backbone pour France Bleu) et 54 % des étudiant·e·s ont pensé y mettre fin (d’après un sondage du Figaro Étudiant).

Un avenir incertain

Au-delà des difficultés actuelles, les jeunes s’interrogent sur l’avenir. La génération déjà concernée par la question climatique, voit ici l’urgence du changement s’abattre sous la forme de la pandémie qui restreint le champ des possibles : finir ses études sereinement paraît utopique (8/10 jeunes pensent que ce ne sera pas possible), étudier à l’étranger est devenu un parcours du combattant (- 20 % de départs en 2020), trouver un stage ou une alternance dans certains domaines – en particulier la culture – mission impossible. Pour certain·e·s, la crise a marqué le coup d’arrêt de l’entrée dans la vie active : fermeture des restaurants, annulation des spectacles, gel des embauches…

 

Ces moments de convivialité qui nous manquent tant

Une santé mentale affectée

Ces problèmes présents ou anticipés causent une vague de troubles psychologiques dans la population, en particulier chez les jeunes. 80 % des 15-30 ans disent avoir « subi des préjudices importants » depuis le début de la crise, 56 % des étudiant·e·s se sentent « sacrifié·e·s » par le gouvernement. Au-delà d’une colère ou d’un stress largement partagés, les addictions se trouvent renforcées par l’anxiété et le nombre de patient·e·s jeunes consultant pour des troubles allant de la dépression à des symptômes psychotiques est en nette augmentation en 2020. Il est donc primordial que les jeunes puissent trouver une oreille attentive, une écoute qui ne minimise pas leurs soucis et un soutien pour passer le cap et se projeter vers des jours meilleurs.

Un élan de générosité

Face à ce sombre tableau, des initiatives ont été mises en place pour tenter d’apporter des éléments de réponse aux difficultés des jeunes. Pour répondre à l’urgence alimentaire, de nombreuses distributions ont lieu partout en France. À Lyon, le Collectif de solidarité étudiante (CSE) organise des collectes, mais va plus loin en mettant en relation familles d’accueil et étudiant·e·s isolés et en proposant une cellule psychologique avec une liste de professionnel·le·s disponibles. À Lille, le restaurant La Chicorée rouvre ses portes en partenariat avec le Secours populaire pour servir des repas à 1 euro aux jeunes et leur donner des masques chirurgicaux. À Mantes-La-Jolie, c’est l’Étoile de Fès qui offre des sandwichs à quiconque se manifeste, une initiative à laquelle le gérant Brahim Bourkia est habitué. France Bleu et France Inter proposent une carte d’initiatives solidaires à destination des jeunes partout en France.

Pour rompre l’isolement et apporter du sens au quotidien, des initiatives intergénérationnelles ont vu le jour : il est possible d’écrire autant qu’on le souhaite à des personnes âgées isolées en maison de retraite grâce à l’opération 1 lettre 1 sourire ou encore de parrainer un enfant scolarisé (de la maternelle au lycée pro) en tant que mentor en donnant deux heures de temps par semaine avec l’AFEV (possibilité à distance). Cette association compte 50 % de volontaires en plus depuis le début de la crise, preuve que les valeurs comme la solidarité ou l’entraide se sont renforcées à travers les générations : un rayon de soleil dans la situation actuelle.

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